Alors que dans les années quatre-vingt on ne réussissait pas à revendre un
véhicule automobile qui avait cent mille kilomètres, Il n'est aujourd'hui pas
rare de trouver une voiture qui passe le cap des deux cent mille kilomètres,
surtout en diesel.
Quid des motos?
Elle a neuf ans et ça fait six ans que je la roule presque tous les jours soit environ 30'000KM par an. Oui ça devient un ancien modèle. Mais quelle santé!
Si j'aime prendre la moto quotidiennement pour aller à mon bureau, ce qui me fait
faire environ 110KM par jour, c'est surtout pour me balader et aller en
vacances avec ma moitié que je l'apprécie. La charge utile, le confort général,
la bagagerie, le moteur et la conception en général font qu'elle est très
agréable pour rouler loin.
L'état général de la moto est très correct grâce à un entretien
régulier des parties métalliques et plastiques. Je ne nettoie jamais un élément
à sec.
Les principaux produits d'entretien utilisés sont:
- Procycle Komplet-Reiniger ou S100 Motorrad-Reiniger
(meilleur mais plus cher) pour le lavage de la moto.
- Armor All. C'est pour les plastiques et la bulle.
- WD40. C'est un dégrippant que j'utilise également pour
enlever les tâches de goudron notamment sur les jantes et l'échappement.
- Ballistol . C'est une huile très fine que j'utilise pour le
nettoyage de la sellerie, des pièces métallique et les serrures. En plus c'est
un bon désinfectant si je m'écorche.
- Nevr-Dull pour les tâches de goudron, la crasse
récalcitrante, la visserie et l'échappement.
Si en occasion le fléchissement d'une vente se situe après un parcours d'environ cinquante mille kilomètres, la mécanique elle, ne pose pas de problème au-delà. Des modèles atteignant cent mille kilomètres sont courants mais généralement gardés par leur propriétaire car la valeur à la revente est très faible.
Avec la BMW 1150 GS les premiers cent mille kilomètres n'ont été qu'une
formalité. Hormis les pièces d'usure normale et les roulements il n'y a guère eu
d'arrêt au garage. L'accident vers soixante mille kilomètres a nécessité le
remplacement de quelques pièces de châssis à l'avant.
Après un nettoyage méticuleux rien ne laissait entrevoir une usure quelconque
liée à ce kilométrage.
Deux cent mille kilomètres est une distance peu courante en moto et tout à
fait respectable..
J'ai eu le sentiment bizarre de ne pas y arriver, sans pourtant avoir le moindre souci.
La barrière de deux cent mille kilomètres est psychologique et correspond en
général aujourd'hui à la vie d'un moteur automobile.
Cette distance est plutôt rare pour une moto. Il en existe bien sûr qui ont un
kilométrage bien plus important mais qui en connait une?
Rouler autant nécessite évidemment d'être souvent assis sur la selle et d'aimer
circuler à moto. C'est le cas c'est pourquoi c'est devenu mon véhicule
principal.
L'aspect général de la moto est surprenant car on ne la croirait pas avoir roulé
aussi loin. Il y a néanmoins dans le détail des points qui ont un peu souffert.
Les serrures, la principale et pour les valises fonctionnent très bien. Un huilage
régulier les a probablement aidé.
Le phare longue portée à été percé par deux fois. Une protection de phare comme
le propose Touratech eut été un bon investissement.
La bulle n'est pas rayée. L'usure due au nettoyage n'est pas visible car je fais
bien attention de toujours la laver et de ne jamais la frotter à sec.
Le tableau de bord n'est pas rayé.
Le bargraphe de la température et du niveau d'essence n'est plus tout à fait
étanche et laisse entrevoir de la buée par temps très humide mais sèche
aussitôt. Je n'ai pas
d'incident à déplorer.
Les commandes électriques n'ont pas souffert.
Les poignées montrent une patine naturelle et une usure des caoutchoucs due au
frottements des mains.
Rouler par tous les temps, ou presque, a fini par user la peinture ou le
traitement de surface par endroit,
attaqués par l'eau et le sel des hivers passés. Quelques cloques se sont formées
soulevant la peinture peut-être mal préparée.
Ceci est visible sur le pontet inférieur qui n'est à l'abri d'aucune projection.
Les fourreaux de fourche sont piqués. La peinture se cloque autour de
quelques vis du carter du moteur.
Les fourreaux sont piqués
Le pont inférieur de la fourche est piqué. Le traitement n'a pas résisté.
La peinture est cloquée par endroit. Curieusement plus à gauche qu'à droite.
Les plastiques du carénage sont comme neufs. Le réservoir protégé par une housse
Bagster que j'ai mise dès le début est juste marqué par quelques moustiques dans les recoins non
protégés.
Les roues sont en très bon état. Bien nettoyées elles ne présente aucune trace
de vieillissement. Les rayons sont encore tous bien tendus et ne sont pas
piqués. Des rayures sont visibles sur la jante arrière, faites lors de l'unique
essai sur un chemin montant très caillouteux où j'ai d'ailleurs calé à cause
d'une première trop longue, puis fait demi-tour.
Le traitement de quelques vis autour de la machine montre quelques stigmates
d'oxydation mais c'est superficiel.
Les selles ne sont pas d'origine mais comme elles ont été remplacées très tôt
leur longévité est presque équivalente à la moto. Aucune usure n'est visible.
Les platines de repose-pied sont usées par le frottement des bottes.
La platine du top-case Givi a mal vieillie bien qu'encore tout à fait
opérationnelle. Le loquet du support qui coince la valise s'est usé et engendre
un petit jeu.
La ligne d'échappement en inox n'a subit aucune usure apparente si ce n'est un
léger piquage au niveau des soudures. Le silencieux est d'aspect neuf et ne
montre que quelques légères traces dues au fréquents nettoyages.
Les valises sont marquées par des frottements divers. Mais comme la couleur est
dans la masse un bon nettoyage avec un produit approprié ramène un aspect
correct. Elles sont encore parfaitement étanches.
Vers les deux cent mille kilomètres quelques pannes sont venues gâcher
quelque peu l'ambiance mais ce n'était pas invalidant.
Au final je ne peux que me réjouir de cette moto qui ne m'a jamais laissé
tomber.
Pourquoi ne pas envisager un tour supplémentaire alors qu'elle ne pose pas de problème?
Mais voilà, il va bien falloir changer un jour de monture, bien que je ne
reprendrai probablement pas une GS car il faut goûter à tout!
Le choix est difficile si je veux les même confort, maniabilité et autre côté
pratique.
En attendant elle me mènera encore loin !
Voilà les questions que je me
suis posé cent mille kilomètres plus tôt!
Le temps passe invariablement, les kilomètres aussi.
L'état général a peu
changé. Mais le mauvais temps d'hiver a marqué les parties peintes du moteur.
Elle s'écaille par endroits par plaques que l'on découvre en regardant par le
dessous de la machine.
Les plastiques sont en bon état mais ternis par
endroit, par exemple la boîte à air ou l'extension de garde-boue arrière. Le
réservoir qui est protégé par un "Bagster" a l'aspect neuf du début sauf la
partie avant qui a vu s'y écraser une multitude de moucherons.
Les poignées
caoutchouc ont perdu les stries par endroit
Quelques pannes sont venues ternir mon optimisme légendaire après 250 mille
kilomètres comme celle-ci qui m'a pris beaucoup de temps et m'a agacé, qui est
la prise d'air au niveau de l'injecteur droit. Les roulements de boîte ont lâché
mais les pignons, crabots et autres arbres sont dans un état étonnement neuf.
Roulements de couple conique, disques de frein et autres plaquettes sont des
usures normales.
Plus récemment c'est la fixation au niveau carter moteur de
la patte où vient se prendre les tubes du pare-cylindres qui s'est cassée. Une
intervention importante qui ne se justifie plus.
Dans l'ensemble ces
derniers cent mille se sont passés sans que je n'ai à aucun moment pensé qu'elle
allait me lâcher subitement. Le moteur en tous cas tourne toujours aussi rond,
sans consommer davantage d'huile qu'au début soit environ 1L entre deux
révisions, un peu plus en été qu'en hiver mais cela est dû par une conduite plus
dynamique.
D'ailleurs la consommation d'essence n'a pas changé non plus et
tourne en moyenne à 5,2L/100. Je roule très peu en ville et sur l'autoroute. Je
conduit plutôt de façon coulée même si parfois il m'arrive de rouler plus
activement. Jamais de zone rouge!
Curieux de savoir combien elles peuvent
faire j'ai volontairement gardé les bougies iridium, >60 mille kilomètres
maintenant.
Un secret pour en arriver là ? Non, je ne la ménage pas plus qu'un autre sauf
que je ne monte pas dans les tours. Il m'arrive de rouler fréquemment en sixième
sous les deux mille tours mais dans ce cas il ne s'agit pas d'attendre des
reprises foudroyantes et relancer la moto se fait avec doigté. Les révisions se
font à temps et les réglages moteur minutieusement.
Ce qui est remarquable
est le fait que le moteur et l'embrayage sont d'origine.
Pas de doute, le moteur est costaud!
Peu de chance de voir ce nombre affiché sur ce compteur. En effet j'ai
décider de remplacer ma monture bien que le choix ne soit pas fixé. J'aimerais
un scooter GT et j'attends la sortie en juillet 2012 du BMW C650GT pour me
décider. Pour autant rien n'est sûr et rien ne presse puisque je ne suis pas
sans monture. Il faudrait un coup de foudre ou une grosse panne pour déclencher
rapidement le réchauffement de la carte de crédit.